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CATEGORIES:Appels à communication
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SUMMARY:Migration : une histoire de famille (Amérique latine/France/Espagne)
LOCATION:Université Paris Nanterre
DESCRIPTION;ENCODING=QUOTED-PRINTABLE:
S&rsq
uo;il est vrai que la migration ne constitue pas vraiment un phénomène nouv
eau, celle-ci s’est diversifiée et complexifiée au cours des dernière
s décennies, devenant un élément central de transformation pour l’imm
ense majorité des pays qui aujourd’hui sont pour beaucoup aussi bien
des pays récepteurs qu’émetteurs de migration.
Dès la fin X
IXème siècle, les sciences humaines et sociales ont cherché à définir et co
mprendre les éléments constitutifs de la mobilité humaine et les travaux de
Ravenstein[1] en constituent les premiers fondements théoriques. Dès lors,
partant des postulats de Ravenstein, différentes théories sur l’étud
e des migrations se sont développées. Parmi celles-ci, la théorie néo-class
ique[2] des migrations qui dans une perspective macro-économique considère
que la raison essentielle des flux migratoires réside dans les différences
salariales entre les pays et postule, dans une perspective micro-économique
, que la migration est le résultat d’une décision individuelle prise
au vu de critères économiques rationnels. Cette théorie est remise en cause
dans les années 1990 par une série de travaux qui s’inscrivent dans
le courant de pensée de la Nouvelle économie des Migrations[3] et qui offre
de nouvelles perspectives théoriques. L’acteur de référence n’
est plus l’individu mais c’est la dynamique familiale qui est d
ésormais privilégiée par les chercheurs. Dès lors, la décision d’émig
rer n’est plus perçue comme le résultat d’un choix individuel m
ais comme le résultat d’une action collective. L’interaction en
tre le migrant et sa famille est analysée comme une stratégie permettant d&
rsquo;augmenter les ressources et de minimiser les risques. Ce changement d
e perspective analytique qui considère la migration relevant de logiques co
llectives (familiales et communautaires) donne lieu à de nouvelles approche
s, entres autres, autour de la notion de réseaux[4], de la perspective de g
enre[5] et du transnational[6].
Ce colloque cherche à approfondir
la question des migrations en considérant précisément la famille comme élé
ment central d’analyse. Ainsi, nous nous interrogerons sur la façon d
ont la famille décide et élabore le projet migratoire. Nous axerons la réfl
exion sur les effets du processus migratoire sur les sociétés d’origi
ne : quels sont en définitive les avantages et les coûts de la migration po
ur l’unité familiale ? Nous nous intéresserons aux migrants dans les
sociétés de réception : quelles sont les dimensions de leur intégration, en
tant qu’individu ou/et groupe familial ? Quelle est leur capacité à
construire de nouvelles structures familiales ? Quels sont les transferts c
ulturels que suppose ce processus, en particulier pour les jeunes génératio
ns?
Quatre axes seront privilégiés pour aborder les familles en c
ontexte migratoire (migrations économiques, exils politiques, déplacements
forcés, réfugiés, etc.) dans une perspective pluridisciplinaire :
la migration constitue
un facteur qui déstabilise fortement l’unité familiale et oblige à d
e multiples reconfigurations aussi bien au niveau matériel que symbolique e
t ce d’autant plus si les membres de la famille se trouvent dans des
espaces géographiques distincts. Dans ce dernier cas, il convient de se dem
ander dans quelles mesures les liens affectifs et économiques sont suscepti
bles de se maintenir et quelles sont les stratégies familiales mises en &oe
lig;uvre pour parvenir à sauvegarder l’unité familiale (famille trans
nationale, maternité transnationale, remesas, etc.).
Au cours de ces
dernières décennies, les flux migratoires se sont fortement féminisés. Ce s
ont désormais les femmes qui migrent pour subvenir aux besoins de leur fami
lle et sont à l’origine bien souvent des demandes de regroupement fam
ilial. Cette migration féminine en provenance en particulier de l’Amé
rique latine, qui augmente considérablement à la fin du XXème et se dirige
principalement vers les pays du sud de l’Europe, a remis en cause les
rôles traditionnels des membres de la cellule familiale (empowerment de la
femme, changements et continuités des relations de genre, violences domest
iques, etc.). Elles sont désormais considérées comme d’importants déc
isionnaires économiques. La migration pose également la question des rappor
ts intergénérationnels entre les différents membres de la famille : quels s
ont les traditions, les codes de socialisation, les valeurs morales, les im
aginaires, etc. qui s’échangent, circulent et se maintiennent ou se (
re)définissent entre les différentes générations ? Les coutumes d’ori
gine se perpétuent-elles ou se modifient-elles ? Quels sont les vecteurs de
transmission : musique, gastronomie, langue, etc. ?
Les straté
gies mises en œuvre par les familles migrantes sont fortement conditi
onnées par les politiques publiques en matière d’immigration des pays
de réception. Elles déterminent les conditions dans lesquelles les famille
s choisissent d’envoyer un membre travailler à l’étranger, elle
s facilitent ou non les possibilités d’aboutissement des demandes de
regroupement familial, etc. En outre, les politiques d’intégration co
nstituent également des facteurs importants dans l’intégration des fa
milles migrantes (aides au logement, aides spécifiques accordées aux réfugi
és, conditions de scolarisation des enfants, accès au vote, engagement poli
tique, vie associative, etc.) qu’il convient d’analyser.
<
div>d) Famille et cycles migratoiresLa migration est envisagée à
partir du concept de « cycle migratoire », ce qui suppose de considérer le
retour comme une étape de l’expérience migratoire. Il peut s’a
gir d’un retour forcé, dans le cadre des expulsions, ou volontaire lo
rsque les adversités qui avaient poussé le migrant à partir disparaissent (
fin d’un conflit armé, retour de la démocratie, retour de la croissan
ce économique, etc.) ou lorsque le contexte social, politique ou économique
dans le pays de réception devient particulièrement hostile à l’immig
ration (crises économiques, montée des extrémismes, etc.). Ces retours volo
ntaires peuvent ou non s’inscrire dans la logique de politiques de re
tour mises en place par les pays d’immigration et les pays d’ém
igration et peuvent être définitifs ou temporaires. Quel que soit le type d
e retour, ces derniers représentent de nouveaux défis pour l’ensemble
des membres de la cellule familiale et pour le pays d’origine.
La date limite d’envoi des propositions de communications compre
nant un titre provisoire, un résumé de 150 mots maximum et 3 à 5 mots clés,
est fixée au 10 mai 2017. Elles sont à envoyer sous format Word aux adress
es suivantes :
Les langues ut
ilisées peuvent être le français ou l’espagnol. L’appel et les
informations seront disponibles sur https://grecun.hypotheses.org
Comité organisateur : Juan Luis Carrellán Ruiz (Universidad de la Frontera
, Chile), Paola Garcia (Université Paris Nanterre), Nathalie Jammet-Arias (
Université Paris Nanterre), Alejandro Román Antequera (Université de Bourgo
gne)
COLOQUIO INTERNACIONAL
MIGRACIONES: UNA HISTORIA D
E FAMILIA
(AMÉRICA LATINA / FRANCIA / ESPAÑA)
11 y 12 d
e enero de 2018
Université Paris Nanterre
Si es cierto
que las migraciones no constituyen un fenómeno nuevo, éste se ha diversific
ado y complejizado en el transcurso de los últimos años. Se ha convertido e
n un elemento central de transformación para la inmensa mayoría de los país
es, la mayoría de los cuales son actualmente tanto receptores como emisores
de migrantes.
Ya desde el final del siglo XIX, las ciencias huma
nas y sociales han buscado definir y comprender los elementos constitutivos
de la movilidad humana, siendo los trabajos de Ravenstein[7] los primeros
fundamentos teóricos. Desde entonces, partiendo de los postulados de Ravens
tein, se han desarrollado diversas teorías sobre el estudio de las migracio
nes. Entre ellas la teoría neoclásica[8] de las migraciones que en una pers
pectiva macroeconómica considera que la razón esencial de los flujos migrat
orios reside en las diferencias salariales entre los países; y, la cual pos
tula, en una perspectiva microeconómica, que la migración es el resultado d
e una decisión individual tomada a partir de criterios económicos racionale
s. Esta teoría fue puesta en tela de juicio en los años noventa por una ser
ie de trabajos que se inscriben en la corriente de pensamiento de la Nueva
Economía de las Migraciones[9], que ofrece nuevas perspectivas teóricas. El
actor de referencia no es más el individuo, sino la dinámica familiar, pri
vilegiada desde ese momento por los investigadores. La decisión de emigrar
ya no es percibida como el resultado de una elección individual sino de una
acción colectiva. La interacción entre el migrante y su familia es analiza
da como una estrategia permanente para aumentar los recursos y minimizar lo
s riesgos. Este cambio de perspectiva analítica que considera la migración
a partir de lógicas colectivas (familiares y comunitarias) da lugar a nueva
s aproximaciones, entre otras, en torno a la noción de red[10], a la perspe
ctiva de género[11] y a lo transnacional[12].
Este coloquio busca
profundizar en la cuestión de las migraciones considerando precisamente a
la familia como elemento central de análisis. Así, se analizará la manera e
n la que la familia decide y elabora el proyecto migratorio. La reflexión s
e centrará, entre otros aspectos en los efectos del proceso migratorio en l
as sociedades de origen: ¿cuáles son en definitiva las ventajas y los coste
s de la migración para la unidad familiar? Se analizará la situación de los
migrantes en las sociedades de recepción: ¿cuáles son las dimensiones de s
u integración, en tanto que individuo o/y grupo familiar? ¿Cuál es su capac
idad de construir nuevas estructuras familiares? ¿Cuáles son las transferen
cias culturales que supone este proceso, en particular para las generacione
s jóvenes?
Se privilegiarán cuatro líneas para abordar las famili
as en el contexto migratorio (migraciones económicas, exilios políticos, de
splazamientos forzosos, refugiados, etc.) con una perspectiva pluridiscipli
nar:
a) Familia y reconfiguraciones familiares
La migra
ción constituye un factor que desestabiliza fuertemente la unidad familiar
y obliga a múltiples reconfiguraciones tanto en el ámbito material como en
el simbólico, tanto más si los miembros de la familia se encuentran en espa
cios geográficos distintos. En este último caso, conviene preguntarse en qu
é medida los lazos afectivos y económicos se pueden mantener y cuáles son l
as estrategias familiares puestas en marcha para conseguir salvaguardar la
unidad familiar (familia transnacional, maternidad transnacional, remesas,
etc.).
b) Familia, relaciones de género e intergeneracionales
En el curso de las últimas décadas, los flujos migratorios se han fe
minizado intensamente. Han sido las mujeres quienes han emigrado para atend
er a las necesidades de sus familias y quienes han iniciado a menudo las pe
ticiones de reagrupación familiar. Esta migración femenina originaria de Am
érica latina, que aumentó considerablemente a finales del siglo XX y se dir
igió principalmente hacia los países del sur de Europa, ha cuestionado los
papeles tradicionales de los miembros de la célula familiar (empoderamiento
de la mujer, cambios y continuidades de las relaciones de género, violenci
a doméstica, etc.). Se las ha considerado desde ese momento como importante
s en la toma de decisiones económicas. La migración se interroga igualmente
sobre la cuestión de las relaciones intergeneracionales entre los diferent
es miembros de la familia: ¿cuáles son sus tradiciones, los códigos de soci
alización, los valores morales, los imaginarios, etc… que intercambi
an, circulan y se mantienen o se (re)definen entre las diferentes generacio
nes? ¿Las costumbres de origen se perpetúan o se modifican? ¿Cuáles son los
vectores de transmisión: música, gastronomía, lengua, etc.?
c) F
amilia, políticas públicas y de integración
Las estrategias imple
mentadas por las familias migrantes están fuertemente condicionadas por las
políticas públicas en materia de inmigración de los países de recepción. D
eterminan las condiciones en las cuales las familias eligen enviar un miemb
ro a trabajar al extranjero, facilitan o no las posibilidades de éxito de l
as peticiones de reagrupación familiar, etc. Además, las políticas de integ
ración constituyen igualmente factores importantes para la integración de l
as familias migrantes (ayudas al alojamiento, ayudas específicas dadas a lo
s refugiados, condiciones de escolarización de los niños, acceso al voto, c
ompromiso político, vida asociativa, etc.) que conviene analizar.
d) Familia y ciclos migratorios
La migración es vista a partir d
el concepto de ‘ciclo migratorio’, lo que supone considerar el
regreso como una etapa de la experiencia migratoria. Puede tratarse de un r
egreso forzado, en el marco de expulsiones, o voluntario cuando las adversi
dades que habían empujado al migrante a partir desaparecen (fin de un confl
icto armado, regreso de la democracia, vuelta del crecimiento económico, et
c.) o cuando el contexto social, político o económico en el país de recepci
ón se hace particularmente hostil a la inmigración (crisis económicas, asce
nso de los extremismos, etc.). Estos regresos voluntarios pueden o no inscr
ibirse en la lógica de las políticas de regreso implementadas por los paíse
s de inmigración y los países de emigración, pudiendo ser definitivas o tem
porales. Sea cual sea el tipo de regreso, éstos representan nuevos desafíos
para el conjunto de los miembros de la célula familiar y para el país de o
rigen.
La fecha límite para el envío de propuestas de participaci
ón es el 10 de mayo. Éstas deben incluir un título provisional, un resumen
(150 palabras máximo) con entre 3 y 5 palabras claves. Se deben enviar en f
ormato Word a las siguientes direcciones:
<
!-- This email address is being protected from spambots. -->
Las lenguas empleadas pueden ser el francés o el español. La circular
y el resto de informaciones estarán disponibles en: https://grecun.hypothe
ses.org
Comité organizador: Juan Luis Carrellán Ruiz (Universidad
de la Frontera, Chile), Paola Garcia (Université Paris Nanterre), Nathalie
Jammet-Arias (Université Paris Nanterre), Alejandro Román Antequera (Unive
rsité de Bourgogne)
[1] Ravenstein E.G., 1885, “The laws of
migration”, Journal of the Royal Statistical Society, 48, p. 167-227
; 1889, “The laws of migration (revised)”, Journal of the Royal
Statistical Society, 52, p. 241-301.
[2] Harris J. R. et Todaro
M.P., 1970, “Migration, unemployment and development : A two-sector a
nalysis, American Economic Review, 60 (1), p. 126-142.
[3] Stark
Oded.,1984, “Discontinuity and the theory of international migration&
rdquo;, Kylos, 37 (2), p. 206-222.
[4] Massey D., 1990, “So
cial structure, household strategies, and the cumulative causation of migra
tion”, Population Index, 56(1), p. 3-26.
[5] Sassen S., 200
0, « Women’s burden : counter-geographies of globalization and the fe
minization of survival », Journal of International Affairs, 53 (2), p.503-2
4.
[6]Schiller N.G, Basch L., Blanc-Szanton C., 1992, “Tran
snationalism: a new analytic framework for understandding migration”,
Annals of the New York Academy of Sciences, 645(1), p. 1-24.
[7]
Ravenstein E.G., 1885, “The laws of migration”, Journal of the
Royal Statistical Society, 48, p. 167-227; 1889, “The laws of migrat
ion (revised)”, Journal of the Royal Statistical Society, 52, p. 241-
301.
[8] Harris J. R. et Todaro M.P., 1970, “Migration, une
mployment and development : A two-sector analysis, American Economic Review
, 60 (1), p. 126-142.
[9] Stark Oded.,1984, “Discontinuity
and the theory of international migration”, Kylos, 37 (2), p. 206-222
.
[10] Massey D., 1990, “Social structure, household strate
gies, and the cumulative causation of migration”, Population Index, 5
6(1), p. 3-26.
[11] Sassen S., 2000, « Women’s burden : cou
nter-geographies of globalization and the feminization of survival », Journ
al of International Affairs, 53 (2), p.503-24.
[12]Schiller N.G,
Basch L., Blanc-Szanton C., 1992, “Transnationalism: a new analytic f
ramework for understandding migration”, Annals of the New York Academ
y of Sciences, 645(1), p. 1-24.
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